C’est l’histoire vraie d’une jeune Anglaise romantique installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugodéjàcélèbre, puis sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continue à correspondre avec l’auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son «inaltérable affection», et elle retrouve Victor Hugo à Guernesey en 1862, l’année du triomphe des Misérables.Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa sœur, passionné par la littérature, l’art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l’exil, séduisant, original, imprévisible, bienveillant avec les enfants, s’enflammant dans les discussions littéraires et politiques.De sa proximité avec ces deux génies témoignent ses lettres et les souvenirs écritssur ses vieux jours, alors qu’elle reçoit chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois.On s’amuse du regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d’originaux, invité dans les cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits, ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible et généreuse Anglaise amoureuse de l’île et du continent.Un trésor inestimable pour l’histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.